DIRITTI UMANI A TEATRO, UNA SOPRAVVISSUTA AL GENOCIDIO IN RUANDA OSPITE DELLA LIMONAIA DI SESTO
Sabato 29 musica, video e testimonianze con Yolande Mukagasana e Niccolò Rinaldi
La scrittrice Yolande Mukagasana, tra i principali testimoni del genocidio in Ruanda, sarà ospite del Comune di Sesto Fiorentino per prendere parte a un’iniziativa che si terrà sabato 29 novembre al teatro della Limonaia. Tragicamente colpita nei propri affetti e scampata quasi per miracolo alla mattanza che nell’aprile 1994 causò la morte di circa un milione di persone, la donna racconterà la propria storia e quella dei sopravvissuti nell’iniziativa intitolata “Silence for Rwanda. Memoria di un genocidio”. La serata (inizio ore 21) sarà aperta da una performance di e con Niccolò Rinaldi, segretario generale aggiunto al Parlamento Europeo, tratta dal libro “L’invenzione dell’Africa. Un viaggio, un dizionario” e accompagnata dai video e dalle musiche di Claudio Boncompagni. Nel corso della performance Françoise Kankindi, presidente dell’associazione Bene Rwanda Onlus leggerà qualche “epitaffio” . Seguirà l’incontro con Yolande Mukagasana, autrice di “La morte non mi ha voluta”, “Ruanda 1994” e del recente “Le ferite del silenzio”, una donna che continua a lottare per la memoria e la riconciliazione nel suo paese e nei luoghi di conflitto. L’iniziativa inaugurerà il programma di iniziative organizzate dal Comune di Sesto Fiorentino in occasione del 60° anniversario della Dichiarazione dei Diritti Umani.
diritti_umani_invito.pdf
novembre 27th, 2008
La Comunità dei cittadini rwandesi residenti in Roma, riunita in assemblea spontanea domenica 16 novembre 2008,
- appresa la grave notizia che il Lt. Col (rtd) Rose Kabuye, Capo del Cerimoniale del Presidente della Repubblica Rwandese, è stata arrestata all’aeroporto di Francoforte, nonostante la Sua immunità diplomatica, in virtù di un mandato di cattura internazionale emesso dall’Autorità Giudiziaria Francese nel 2006 ;
- preso atto del contenuto della nota n. 093/09.01/PS/08 redatta in data 09.11 c.a. dal Ministero degli Affari Esteri e della Cooperazione della Repubblica del Rwanda avente per oggetto la vibrata protesta inoltrata all’Ambasciata della Repubblica Federale di Germania a Kigali;
- considerato che tale atto è stato giudicato totalmente illegittimo in autorevoli sedi internazionali, quali la Commissione dell’Unione Africana con sede in Addis Abeba (Etiopia) ed il Tribunale Criminale Internazionale per il Rwanda con sede in Arusha (Tanzania)
- constatato che, per la sua gravità, tale provvedimento restrittivo tradisce il processo di riconciliazione, in atto da diversi anni nel Paese Africano, e offende la libera coscienza di tutti i cittadini democratici
ESPRIME
unitamente alle Associazioni Italo Rwandesi interpellate: BENE RWANDA con sede in Roma, INSHUTI Italia-Rwanda con sede a Tradate (VA), ABAHOZA Italo Rwandese con sede in Parma, la propria sincera e incondizionata solidarietà a M.me Rose Kabuye per l’evento di cui è vittima.
INVITA
Il Console Onorario del Rwanda in Roma a voler sensibilizzare le Autorità Italiane, l’Associazione Nessuno Tocchi Caino e gli organi di informazione affinché sia dato il giusto e corretto risalto alle motivazioni dell’arresto di M.me Rose Kabuye.
Roma 16 novembre 2008
Il Presidente della Comunità
f.to Jean Pierre Ruhigisha
novembre 18th, 2008
En avril 1994 a eu lieu un génocide au Rwanda . On a massacré des hommes, des femmes, des enfants, on a éventré des femmes Hutu enceintes pour pouvoir atteindre les enfants Tutsi qu’elles portaient. On a massacré des malades sur des lits d’hôpitaux. Ils ont tous été jetés dans des fosses communes ou abandonnés pour pourrir dans les rues. Des filles et des garçons, des femmes ont été violés pour leur faire subir une torture sexuelle. Ces viols étaient parfois faits avec des bâtons ou des objets tranchants comme des morceaux de bouteilles. Non parce qu’ils étaient coupables de quoi que ce soit, mais d’avoir comme seule faute d’être né tutsis. Pour les assassins, les tutsi n’étaient pas des humains. Ils étaient des cafards. Des cancrelats. Des serpents.
Cela a eu lieu dans le silence et l’abandon du monde. Pendant 100 jours, plus d’un million de morts. Il n y avait pas eu le Front Patriotique, il n y aurait sans doute pas eu de survivant.
La France nous exige d’oublier nos enfants, nos maris nos femmes nos mères, nos pères, nos amis. Un million d’innocents massacrés pour ce qu’ils étaient et non le mal qu’ils auraient fait.
Pourquoi? Parce que la France porte une responsabilité dans le génocide des nôtres. Tous les moyens pour nous faire taire sont bons pour la France, dans le but de ne pas parler de ses responsabilités. Pourtant la France a entraîné nos assassins, les a armés, les a protégé et les protège encore. La France protége toute personne que nous accusons de génocide qui est sur son sol.
La France joue le racisme à notre égard en utilisant les Français qui n’ont pas peur d’accréditer ce génocide au nom de la liberté d’expression et au nom de l’honneur de la République.
La France fait semblant d’arrêter des suspects et les relâche immédiatement.
Je croyais naïvement que la France était seule. Avec le risque d’être taxé de paranoïaque, j’ai l’impression que c’est une complicité européenne. J’espère me tromper.
Depuis que la Belgique parle de faire justice en jugeant le génocide, elle ne l’a jamais jugé. Elle jugé les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Le procès Nkezabera qui aurait dû avoir lieu maintenant n’aura pas lieu. Il est accusé et plaide coupable de participation au génocide. Il est aussi accusé d’avoir violé sept femmes que lui juge d’avoir été consentantes. Toujours la même idéologie qui fait de la femme tutsi, une femme fatale. Sans Coeur. Qui couche avec les assassins des siens. Nkezabera est aujourd’hui libre, en attendant cette mascarade de procès. Presque tous ceux qui ont été jugés et condamnés en Belgique depuis 2001 sont en liberté si ce ne sont pas tous!!!
La semaine passée, la France et l’Allemagne successivement ont libéré quatre présumés génocidaires rwandais dont Callixte Mbarushimana, l’ex-Bourgmestre de Muvumba.
Malgré le passeport diplomatique, le directeur de Protocole D’état, Madame Rose Kabuye a été arrêtée hier à Berlin. Les autorités allemandes ont bafoué les conventions de Vienne en arrêtant Madame Rose Kabuye avec un passeport diplomatique et en mission, pourtant elle aurait donc dû bénéficier d’une immunité diplomatique. Son immunité diplomatique n’avait pas de valeur devant la force et l’injustice de la France et de l’Allemagne à l’égard des Tutsi.
Comment est-ce possible ? Oui. Sur l’Afrique noire et les Africains, il n’y a aucune limite. Les conventions de Vienne sont des chiffons lorsqu’il s’agit de bafouer les lois sur les Africains par les mêmes créateurs de ces lois.
En 2006, le juge français Jean-Louis Bruguière a sorti des mandats d’arrêt contre certaines autorités rwandaises. Il les accuse d’avoir commis l’attentat contre l’avion de l’ex-Président Rwandais, Juvénal Habyarimana, le planificateur du génocide des Tutsi du Rwanda. Ce juge n’a jamais mis les pieds au Rwanda. Ses enquêtes se sont basées sur la frustration de la France officielle qui n’a jamais souhaité notre survie, vu sa responsabilité dans le génocide.
Certaines femmes rescapées du génocide ont porté plainte contre les militaires français qui les ont violés. Les plaintes sont restées lettre morte.
Nous essayons de mettre la main sur L’abbé Wenceslas Munyeshyaka, mais il est assez protégé, ainsi que beaucoup d’autres.
Nous avons porté plainte contre l’auteur et l’éditeur du livre raciste « Noirs fureurs, Blancs menteurs. Je ne suis pas prête à oublier qu’au tribunal, nous avons appris par l’éditeur qu’il s’agissait de l’honneur de la République. Nous avons compris la suite de notre procès et nous ne nous sommes pas trompés car nous l’avons perdu le 7 novembre. Entre l’honneur de la France et nous, le poids est bien clair.
Si mes souvenirs sont bons, dix officiers français ayant participé à l’opération militaire maquillée d’humanitaire française “la fameuse mission turquoise” au Rwanda, en 1994, ont porté plainte en diffamation à Paris après avoir été mis en cause en août dans le Rapport Mucyo les accusant d’avoir participé au génocide.
Pour nous, cette intimidation politique n’est rien face à ce que nous avons subi par la France. L’implication de la France est une vérité, nous l’avons vu, nous l’avons vécu dans notre chaire et nous le vivons au quotidien. La France ne veut pas arrêter de torturer les survivants du génocide.
La France a aidé politiquement et militairement un gouvernement qui a commis le génocide, certains militaires français ont mis la main à la pâte, et la France veut nous faire taire ! Que cette France-là nous achève. Nous sommes décidés à dire la vérité, la France continuera à nous tuer et nous exterminera peut-être sinon s’il en reste un, il aura peut-être enfin le droit à la vie. Car pour nous la mort n’a plus aucune valeur. Tuer c’est l’arme du faible.
Que la France le veuille ou non, le Front Patriotique de Kagame a arrêté le génocide des Tutsi, il a sauvé ceux qu’il a pu sauver. Cette frustration de la France, nous, les survivants du génocide des Tutsi, nous n’y sommes pour rien. Nous n’étions que comme des bêtes que l’on conduisait dans des abattoirs. Mais prendre ceux qui ont arrêté le génocide et les arrêter comme si ce sont eux des assassins lorsque les assassins se promènent en toute impunité en France, c’est l’inacceptable.
Tout ce qui se passe n’est pas anodin, il s’agit bel et bien d’une intimidation juridique de nations puissantes sur les nations faibles. J’espère que malgré notre faiblesse, l’union africaine comprendra ce qui lui arrive. Aujourd’hui c’est le Rwanda et demain je ne sais quel pays sera concerné.
Personne ne dit que le Rwanda a déposé une plainte contre la France devant la Cour internationale de Justice de Lahaye, mais la France a opté pour un silence arrogant.
Arrêter Madame Rose Kabuye sur de simples soupçons par un juge haineux qui n’a jamais mis les pieds au Rwanda est une atteinte délibérée à la présomption d’innocence d’abord, mais surtout une volonté d’entretenir l’amalgame et la confusion dans l’opinion publique française et Européenne. Maquiller un problème politique en un problème judiciaire. Quelle honte pour un pays « des droits de la personne humaine » !
Lorsque j’imagine Rose Kabuye dans les mains des services français, je ne sais lesquels; je revois lorsqu’une femme Tutsi était au milieu des génocidaires avec des machettes pleines de sang, sans issue que de se voir massacrer ou tout simplement prise en otage pour être gardé le plus longtemps possible dans la torture avant la mort.
Les sacrifices? Ils nous en prendront encore. Lorsque je vois ce qui se passe en Afrique, et que ce soient les Africains qui sommes les derniers à avoir compris les rouages de la politique internationale et les intérêts des puissances, je désespère.
Chère Rose, on ne se connaît pas. Je sais que tu ne liras pas mon mail. Mais je te souhaite beaucoup de courage. J’espère que tes enfants ne vont jamais oublier et ton mari non plus. Tu es la nouvelle Ndabaga du Rwanda. Que ceux qui ne nous connaissent pas sachent que les femmes ont toujours été courageuses et ont sauvé notre pays à un certain moment de notre histoire et que nous prenons la relève. Là où il n’y a pas de danger, il n’y a pas de courage non plus. Je te souhaite de garder la tête haute malgré tout, car jamais nous ne t’oublierons et nous sommes tous derrière toi.
Chère Rose, je sais que tu es innocente. Je sais que la France aussi sait plus que moi que tu es innocente, mais la haine du Tutsi que la France a, elle va la déverser sur toi. Elle en a besoin. Garde le courage, La vie seule rend parfois justice. C’est en cette justice aussi que j’espère. Un jour si ceux qui font tout ce mal ne paient pas, leurs enfants finiront par payer. Encore une fois des innocents qui souffriront et cela ne me fait pas plaisir.
Moi je suis morte, je n’ai plus rien à tuer. Mais toi tu es jeune et tes enfants t’attendent. Mais pour combien de temps? La France devrait arrêter de harceler le Rwanda et descendre leur épée de Damoclès car ce chantage a fait son temps.
La France est forte, mais la haine détruit et a toujours un temps et pas tout le temps. Même aux Etats unis, du temps de Martin Luther King, personne n’imaginait la victoire d’un Barak Obama. En 1945 personne n’attendait la fin du règne de Hitler.
Pauvres enfants français.
Yolande Mukagasana
La mort qui continue de hanter le monde de l’injustice et de la haine
novembre 12th, 2008